[Série] DMZ - Wood & Burchielli

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ; aujourd'hui, je vais vous parler d'un comic qui ne m'avait pas convaincu lors de la première lecture. Une histoire d'incompatibilité, j'sais pas trop. Toujours est-il que je me suis enfin décidé de le lire jusqu'au bout - c'était hier.




Résumé maison du tome 1 :

L'île de Manhattan a été déclarée Zone Démilitarisée ("DMZ" pour l'acronyme anglais) depuis qu'une guerre civile a éclaté entre les Etats Libre et les Etats Unis d'Amérique. Profitant d'un cessez-le-feu, la chaîne Liberty News envoie une équipe de journaliste dont Matty Roth, photographe stagiaire, fait partie. Cette opportunité professionnelle se transforme en lutte pour la survie lorsque toute l'équipe se fait décimer, sauf lui.
Seul survivant, il devra faire face à une réalité bien différente des préconceptions qu'il se faisait de la DMZ.

Avis perso :

Comme je l'ai dit en introduction, ce comic ne m'avait pas conquis en première lecture, pire encore, je crois même - si je m'en souviens bien - qu'il m'avait tout simplement ennuyé. Pourtant, le sujet est intéressant. Le traitement que réservent les auteurs est sans pitié pour notre vision manichéenne réflexe. Le bien, le mal, tout cela n'a plus cours dans la DMZ. D'ailleurs, existe-t-il de part et d'autre de l'île ? Rien n'est moins sûr.
Le personnage de Matty est très attachant ; le côté "je fais comme je peux pour m'en sortir" nous rend ce jeune photographe mal préparé - mais qui le serait dans ce genre de situation ? - pour le moins sympathique et très humain.
Côté graphisme, ça colle avec l'ambiance. Le trait est dur, épais, sombre - tout comme les conditions de vie.
Bref, un dessin cohérent.

Une belle réussite pour un premier tome qui nous jette à la figure les bases d'une histoire qui en a encore sous le coude.
Reste à savoir comment les auteurs vont nous mijoter tout ça !

Informations pratiques :

DMZ est publié chez Urban Comics, dans la collection Vertigo Classiques.

Au dessin : Riccardo Burchielli
Au scénario : Wood Brian